Composition : 4 conseils précieux pour les débutants qui veulent vraiment réaliser leur rêve.
Je sais ce qu’il t’arrive. Tu rêves de composer ta musique, pour enfin exprimer toute ta créativité. Après tout, si tant de personnes y arrives, pourquoi toi, tu n’y parviendrais pas ?

Pourtant, lorsque tu veux t’y mettre, c’est la montée d’angoisse… Tu ne sais pas du tout par où commencer. Ou si tu réussis à créer un petit quelque chose, tu te retrouves pris au piège dans une boucle infernale de laquelle tu n’arrives pas à te dépêtrer, comme quand tu marches sur un chewing-gum.
Tu sais pourquoi ?
Il y a 2 raisons principales à ça :
- Parce qu’il existe presque autant de méthode pour apprendre à composer que de personnes qui en parlent. On trouve de tout, et souvent des informations contradictoires. Difficile de faire le tri…
- Et de ça, découle un fléau commun à tant de musiciens… Un blocage mental, souvent inconscient qui nous empêche d’avancer.
Comment est-ce que je le sais ?
Tout simplement, comme toi, je suis passée par là. Mais ce n’est pas une fatalité.
Comment j’en suis venue à créer Compo’Zik, un site dédié à l’apprentissage de la composition au piano et l’enrichissement grâce à la MAO ?
Il y a 6 ans, je ne connaissais rien à la composition.
Je savais juste une chose. La simple idée de ce qu’elle pouvait m’offrir me poussait irrémédiablement vers elle et je voulais y arriver coûte que coûte. Je ne voulais plus me contenter d’interpréter les œuvres d’autres musiciens au piano, j’avais besoin de plus pour m’épanouir pleinement dans la musique.
Pourtant, rien ne me prédisposait à y arriver, et j’étais pleine de blocages mentaux liés aux croyances collectives à ce sujet.
- J’étais loin de maitriser mon instrument comme une pro.
- Je ne connaissais rien au solfège. Je savais juste déchiffrer les notes sur une partition, rien d’autre.
- Quand j’essayais d’ouvrir un logiciel de musique, je voyais juste une usine à gaz insurmontable.
Rien que les 2 premiers points ont suffi à retarder le moment où j’ai enfin osé me lancer. Et j’avais carrément abandonner le 3ème.
Bref, au fur et à mesure, je me suis formée, et j’ai gravi marche par marche cette montagne qui me semblait pourtant infranchissable.
Oui, le chemin n’a pas toujours été de tout repos, j’ai connu des moments joyeux, des pétages de plomb et fait des détours.
C’est là que m’est venue l’idée de créer Compo’Zik !
Mon objectif ?

Associer mes compétences d’Ergothérapeute et de musicienne pour guider les pianistes qui souhaitent composer leurs propres morceaux au piano, et les emmener plus loin grâce à la MAO.
NB : Tu te demandes peut-être ce qu’est l’ergothérapie ?! C’est une discipline paramédicale qui à pour mission d’améliorer et/ou de maintenir l’autonomie des personnes en situation de handicap dans les activités qui leurs tiennent à cœur. Cela passe par de la rééducation étape par étape et de l’adaptation de l’environnement.
Mon point fort en tant qu’Ergothérapeute est donc ma capacité d’écoute et d’adaptation face à chaque situation particulière. C’est exactement ce que je souhaite transposer sur le site, dans le but de répondre au plus près à tes envies.
Alors, commençons tout de suite.
Il y a 4 choses importantes que tu dois comprendre si tu veux toi aussi t’épanouir pleinement dans l’univers de la composition et avancer efficacement.
1. Tu dois comprendre que c’est possible
C’est peut-être bête, mais pourtant c’est le premier pas à franchir. Et c’est même l’un des plus difficiles. Il faut que tu te sortes de la tête toutes les idées préconçues que tu peux avoir ou que tu as pu entendre autour de toi.
- Tu ne maitrise pas ton instrument comme un dieu ? On s’en fiche.
- Tu ne connais presque rien au solfège ? Idem.
Pourtant, je sais bien, ce n’est pas évident. Et ce n’est pas de ta faute. C’est simplement notre éducation qui veut ça.
Regarde…
A l’école, le plus souvent, on commence par écrire le cours, et ensuite seulement on passe aux exercices. Le cheminement va ainsi de la théorie vers la pratique.
C’est donc normal que l’on raisonne de cette façon pour n’importe quel apprentissage.
A ton avis, pourquoi tant de gens ce sont cassés les dents sur l’apprentissage du solfège en conservatoire ?
Parce que la méthode d’enseignement est très théorique, et le lien avec la pratique concrète n’est pas toujours fait. Du coup, les élèves voient juste le côté imbuvable du solfège, sans en comprendre réellement l’intérêt dans leur jeu.
Alors, je t’invite maintenant à changer ton mode de pensée.
C’est-à-dire que pour tes compositions, fais avec ce que tu sais déjà. Et seulement ensuite, enrichis tes compétences théoriques.
Dit autrement, il faut que tu adaptes tes connaissances à partir de ta pratique, et non l’inverse !

Une dernière chose sur ce point numéro 1 avant de passer à la suite.
Ne l’oublie jamais, le plus dur en composition, c’est de commencer. Donc n’hésite pas, jette-toi à l’eau.
Je te promets que tu ne couleras pas, Compo’Zik sera ta bouée de sauvetage lorsque tu te sens en difficulté 😉
2. Tu dois comprendre que le problème ne vient pas de ton matériel
Il y a un piège très commun dans lequel on tombe tous. Penser que si l’on n’arrive pas à composer comme on l’entend, c’est à cause de notre piano, de notre logiciel de musique (DAW), de notre clavier maitre, de nos banques de sons, etc.
Et du coup, on part à la recherche de nouveaux outils, on regarde des reviews, des tutos, des démos… On achète, on teste, mais on en veut toujours plus. Donc on recommence.
Ça te parle ?!
Mais désolée de te dire ça, le problème vient principalement de toi les ¾ du temps.
C’est bien beau de faire la course aux matos, mais on en oublie une chose primordiale.
LA PRATIQUE !!
Décidément, on en revient à elle encore une fois. 😊
Si tu changes sans cesse de matériels, tu dois t’approprier son nouveau fonctionnement. Et tout le temps que tu passes à cet apprentissage, c’est du temps que tu ne passes pas à composer.
Ton attention est divisée sur 2 choses, la compréhension du matériel et la création.
Alors que si tu connais ton matériel par cœur, tu peux te concentrer pleinement sur la composition de ta musique.
Je sais ce que tu vas me dire… « oui mais je suis bien obligée de tester des choses pour savoir ce qui me convient ».
C’est pas faux !
Mais laisse-moi te donner un exemple. Celui des DAWs, c’est le plus parlant.
Quand on se lance dans la MAO, il existe sur le marcher un nombre conséquent de logiciel. Et on est tenté de tous les essayer pour trouver LE séquenceur de notre rêve. Ça se comprend tout à fait.
Le problème ?
Bien que les fonctions que l’on retrouve à l’intérieur soient souvent très similaires, chacun à une interface spécifique, avec des accès à ces fonctions qui leurs sont propres.
Donc, à chaque fois que tu changes de logiciel, pensant qu’un autre te permettra de composer plus efficacement, c’est finalement presque un retour à la case départ.
Laisse-moi te donner un conseil, en 3 étapes :
- Avant de choisir ton premier DAW, fais une liste de ceux dont tu as pu entendre parler.
- Ensuite, regarde quelques tutos, mais pas 40 non plus. L’objectif est simplement que tu trouves celui qui, visuellement t’attire le plus.
- Une fois qu’un séquenceur t’a tapé dans l’œil, ponce le jusqu’à la moelle
Par exemple, moi, quand j’ai vu Ableton Live, c’était mort d’office. Je suis malvoyante, et le logiciel n’étant fait que de nuances de gris, bonjours les maux de tête si j’avais opté pour celui-là !
Oui, c’est du boulot, mais tu verras que lorsque tu connaitras ton DAW sur le bout des doigts, tu t’y sentiras comme chez toi, et tu ne ressentiras pas de limitations dans tes possibilités créatives.
Evidemment, un jour, rien ne t’empêche d’essayer un autre séquenceur, mais ne précipite pas les choses, tu as déjà de quoi faire pendant plusieurs années avec UN SEUL logiciel, je t’assure !
Donc pour conclure cette partie, choisis ton matériel une bonne fois pour toute. Fais simple, inutile d’investir des milles et des cents, surtout si tu débutes en composition.
Passons à la suite.
3. Tu dois comprendre que tu ne peux pas tout faire en même temps
Attention, je vais aller à contre-courant de ce que tu as peut-être déjà entendu sur la toile.
Mais j’assume !
Souvent, on te dit de finir entièrement tes morceaux, de A à Z. C’est-à-dire de passer par toutes les phases de la production, à savoir, la composition, l’arrangement, le mixage et le mastering…
Ou alors, pour la composition au piano, de faire varier l’accompagnement main gauche dès tes premiers morceaux…
Quand je lis ou entends ça, ma question est simple… POURQUOI ?
Pourquoi torturer les débutants comme ça ? A part pour leurs retourner le cerveau…

Prenons le temps de se poser 2 secondes.
Si tu débutes dans l’univers de la composition, je pense que je ne prends pas trop de risque à avancer que ton objectif n’est pas de publier tes premiers morceaux sur des plateformes de streaming, non ?
On est d’accord. Ça serait limite prétentieux ! ^^
Dans ce cas, quel est l’intérêt de se pencher direct sur le mixage et surtout le mastering ? Ou alors d’avoir un accompagnement ultra élaboré ?
Tu vas juste passer 3 mois sur chacune de tes créations. Tu en auras ras-le-bol de les écouter après tout ce temps. Et en plus, tu seras quand même déçu parce que tes morceaux ne sonneront pas aussi bien que tes artistes préférés.
Où est le plaisir ? Parce que c’est pour ça que tu t’es lancé dans la composition à la base 😉
D’ailleurs, cette notion de plaisir est un bon moyen de savoir si tu es sur le bon chemin. Si tu rechigne à te mettre à ta composition, c’est qu’il y a un problème.
C’est peut-être que tu t’es lancé trop tôt sur un certain chantier.
Vas-y étape par étape. Reste focus sur une chose à la fois… Allez, 2 si tu veux, histoires de varier les plaisirs, mais pas plus. Ta progression à chaque étape te poussera irrémédiablement vers la suivante, au moment voulu.
4. Tu dois comprendre que l’inspiration est partout autour de toi
Eh voilà, encore une croyance populaire qui pointe le bout de son nez !
« L’inspiration, on l’a ou on ne l’a pas. »
Heureusement pour nous, c’est faux.
Vois plutôt l’inspiration comme un muscle. Plus tu la travaille, plus elle sera développée.
Et j’ai la preuve ultime que tu en as.
Tu veux savoir laquelle ?
Ne t’es-tu jamais surpris à chantonner un petit air sous la douche qui sort d’on ne sait où ? 😉
Eh bien ça, c’est une source d’inspiration qui peut t’aider dans tes compositions.
Donc surtout, enregistre-là sur ton téléphone. De cette manière, tu te crée un stock d’idées à exploiter dans tes futures créations. Tout ne sera peut-être pas à garder, mais tu auras tout de même de la matière première à retravailler.
Ça, c’était pour l’inspiration cachée en toi. Mais il existe une multitude de sources qui gravitent autour de toi.
Voyons quelques exemples.
Qu’est-ce qui t’empêche de partir de la suite d’accords de tes chansons préférées ? Absolument rien.
Pourquoi se casser la tête à réinventer la roue à chaque fois…
Regarde le nombre de chansons qui ont été créées avec les fameux 4 accords magiques. Il y en a des milliers, et pourtant elles sont toutes différentes.
C’est bien la preuve qu’à partir d’une même base, on peut obtenir des résultats totalement uniques.
Donc, pourquoi te priver ?
Une autre astuce !
Reprends une ligne mélodique d’un morceau qui te plait, Et change la durée des notes. Tu verras que ça n’aura plus rien à voir. Tu auras alors une toute nouvelle base de travail et de nouvelles perspectives créatives.
A toi de jouer
Voilà, avec ces 4 éléments, tu as déjà de quoi réfléchir je pense.
Maintenant, c’est à toi de jouer pour faire évoluer ton état d’esprit.
Tu dois prendre conscience de ce que tu connais déjà, et te convaincre que tu peux y arriver. Que tu peux avancer. Que tu peux progresser. Pour au final, atteindre tes objectifs musicaux.
Oui, je ne vais pas te mentir, et tu le sais très bien, tu vas avoir du boulot.
Mais prends ton temps. Franchis les marches une à une.
Et n’oublie jamais, tu dois prendre du plaisir à chaque instant, c’est l’une des clés de ta réussite.
Ce n’est pas une course de vitesse, c’est un marathon.
Et moi, mon objectif au travers de Compo’Zik sera de limiter les obstacles sur ton chemin pour qu’il soit le plus agréable possible !