Erreur à éviter

17 erreurs qui peuvent ruiner tes progrès en composition ; Et comment y remédier

Composer sa musique…

Une passion, qui vire parfois au cauchemar.  Ça te parle ?

D’échecs en frustrations, tu te poses de plus en plus de questions.

Ai-je le niveau ?

Pourquoi est-ce que je ne progresse pas comme je le voudrais ?

Suis-je réellement fait pour ça ?

Autant de questions qui, au fur et à mesure, entachent ta motivation et ton mental. Et c’est comme ça qu’apparaissent tes blocages. Un peu comme le lapin qui reste figé, pris au piège devant les phares d’une voiture…  

Tu ne sais plus comment faire. Ni par quel bout le prendre.

Pourtant, tu as vraiment envie de créer ta propre musique. Et ce n’est pas faute d’essayer.

Tout un bouillonnement d’émotions aussi chaud qu’un volcan en fusion. Pas simple à gérer.

Mais, rassure-toi tout de suite. Tout n’est pas perdu. Loin de là.

Tu t’es simplement égaré en chemin.

Et surtout, on s’est tous perdu à nos débuts. Tu n’es donc pas seul.

Il te faut juste (re)partir sur de bonnes bases et connaitre les pièges à éviter.

Alors, pour mettre au placard toutes tes craintes, libérer ton esprit et enfin avancer sereinement comme toi tu l’as décidé, voici,

16+1 erreurs à éviter pour progresser sans limite dans l’univers de la composition.

1. Chercher l’originalité à tout prix

C’est un vice qu’on a tous. On commence un morceau, et on se dit « oh mais non, ça on l’a déjà entendu des milliers de fois ». Ça te parle ce petit sentiment de déjà vu qui pointe le bout de son nez ? 😉

De ce fait, on essaie de trouver LE truc qui va rendre notre morceau super original, et souvent, on s’embarque dans des choses improbables ; une mélodie sortie de derrière les fagots, une suite d’accords tarabiscotée ou je ne sais quoi encore.

Oui, parfois ça marche, mais c’est loin d’être le cas à chaque fois.

S’il y a autant de musiques qui sont composées avec les fameux 4 accords magiques, ce n’est pas pour rien. C’est parce que ça fonctionne, c’est tout.

Alors, sans rester coincé dans des choses ultra basiques, ne cherche pas non plus à trouver LE truc que personne n’a jamais fait. Tu vas te compliquer la vie, sans garantie d’obtenir le résultat escompté.

2. Ne pas savoir vers quoi l’on va

Ok, super, tu te sens inspiré, donc tu plonges direct au cœur de ta création.

Problème ?

Tu risques de te perdre en chemin…

Dans la vraie vie, quand tu veux aller d’un point A à un point B, tu prends, je l’espère, un minimum le temps de regarder ton itinéraire… Sauf si tu fais partie de ceux qui suivent Waze aveuglément ?! 😉

Mais, dommage pour nous, en composition, c’est la carte routière qui reste notre meilleure amie ! Le GPS magique qui nous dit exactement quoi faire à chaque pas n’existe pas encore.

Donc prends un instant avant de te jeter tête baissée dans la création. Réfléchis à quelques grands axes à suivre : quelle structure ? Quelles émotions faire ressortir ? etc

Choisis les grandes lignes que tu veux, juste pour ne pas te perdre en route. Ton morceau se déroulera bien plus facilement dans ton esprit et sous tes doigts.

Trace toi un chemin

3. Avoir une idée trop précise de ce que l’on veut

Non non, je ne suis pas tombée sur la tête. Attends, tu vas voir !

Le point précédent reste évidemment toujours d’actualité. Il faut absolument que tu saches ce vers quoi tu souhaites aller avec ton morceau.

Mais, à l’inverse, il ne faut pas non plus que tu partes avec des idées trop psychorigides.

C’est génial que tu aies une vision très claire de ton œuvre. En revanche, rester fixé sur ses idées coûte que coûte risque de te bloquer à un moment ou à un autre.

Ça se saurait si, quand on compose, nos idées sonnaient exactement pareil dans notre tête qu’en vrai… Mais tant mieux, c’est une bonne chose. Sinon, la création perdrait une partie de son charme, tu ne crois pas ?

Il vaut donc mieux rester flexible pour s’adapter aux nouvelles idées qui pourraient, et qui vont très probablement survenir au fur et à mesure. Sinon, tu risques de passer à côté de certaines opportunités musicales. Ça serait dommage, non ?

4. Ne pas se fixer de limite de temps

Tic-tac, tic-tac… Le compte à rebours a démarré… Une fois ta composition commencée, le temps joue contre toi. Etonnant, n’est-ce pas ?

Et, pourtant, c’est vrai.

Le cerveau est bien fait, mais pas toujours. Il a tendance à se lasser assez rapidement de ce qu’il entend. Eh oui, même s’il s’agit de ta propre création.

Pour avancer dans la composition de ton morceau, tu vas très certainement jouer et rejouer en boucle certains éléments : une suite d’accords, quelques notes d’une mélodie, une rythmique.

Et, à force de les entendre, ce que tu trouvais génial au début risque de te sembler banal et, finalement, sans intérêt à développer sur un morceau complet.

C’est comme ça que tu te retrouves avec plein de brides de morceaux qui dorment dans les placards et qui n’aboutissent jamais.

Donc, quand tu démarres une nouvelle compo, fixe-toi une dead-line pour la terminer. À toi de déterminer le temps dont tu as besoin. Mais ne te fixe pas 3 mois non plus. Jusqu’à 4 semaines, ça me parait raisonnable, notamment si tu débutes depuis peu.

Temps qui passe avec sablier

5. Tenter de marcher au pas après une soirée bien arrosée

« Mais qu’est-ce qu’elle raconte ? »

Tu as déjà essayé de marcher au pas en étant bourré ? À mon avis, ce n’est pas bien régulier tout ça !

Tu vois où je veux en venir ?

Je veux bien sûr parler du rythme et de notre ami le métronome !

Enfin, quand je dis « notre ami », pas sûr que tout le monde le voie de cette façon. Je pense qu’on est nombreux à envisager régulièrement de le balancer par la fenêtre.

Pourtant, il est indispensable pour obtenir un morceau qui reste cohérent sur la durée.

Composer sans métronome, c’est un peu comme vouloir manger avec son couteau… Il y a moyen de s’en sortir plus ou moins mais le résultat risque quand même d’être bancal.

Alors que grâce à lui, tu vas pouvoir poser les fondations rythmiques de ton morceau. Et, comme pour n’importe quelle construction, sans fondations stables et solides, c’est toute l’architecture qui s’écroule.

Donc force-toi à l’utiliser, au moins au début, pour être sûr que les fondations sont bien en place.

Joue au métronome

6. Fuir absolument le démon solfège

« Le solfège ? Pas besoin, je fais tout à l’oreille. »

Très bien. C’est génial pour toi si tu peux t’appuyer sur tes oreilles. Ça te sera effectivement d’une grande aide.

Mais, je crains que ce ne soit pas suffisant quand tu souhaiteras avancer et enrichir tes créations. Tu risques d’être limité à un moment ou à un autre.

Pas besoin d’apprendre direct l’encyclopédie du solfège. Sinon, c’est clairement l’overdose assurée.

Apprends juste quelques notions de temps en temps. Et force-toi à les appliquer dans tes compositions, jusqu’à ce que ça te semble naturel.

Tu verras, il y a de grandes chances qu’à certains moments, les notions que tu auras besoin d’apprendre te sauteront dessus au cours de tes créations. Ne les laisse pas s’échapper !

7. Ne pas aller au bout de ses morceaux

C’est un bon complément du point sur les dead-lines.

Non seulement, plus le temps passe, plus le risque que tu te lasses de ta propre création augmente. Mais en plus, même sans lassitude, il arrive fréquemment qu’on abandonne des morceaux en cours de route pour d’autres raisons :

  • Tu as eu une nouvelle idée mais, tu n’arrives pas à la caser dans le morceau que tu es en train de créer.
  • Tu aimes ce que tu produis, mais tout à coup, c’est la panne d’inspiration.
  • Tu es sollicité sur d’autres projets, pas forcément en lien avec la musique, et tu n’as donc plus le temps de continuer le morceau en cours.
  • Tu as vu un super Défi Composition sur Compo’Zik 😉

Il y a quand même un gros problème à ne pas finir tes créations.

Tu progresses beaucoup moins vite. Même si tu composes plein de débuts de morceaux. Je t’assure.

Donc, si tu es en mode composition, force-toi à finir, quoi qu’il arrive.

8. Ne pas se faire des sessions « free-style »

Finir ses morceaux, c’est indispensable. Oui, mais ça ne fait pas tout.

Pour composer, il va te falloir des idées fraiches régulièrement. Sinon, bonjour le syndrome de la page blanche et la déprime qui va avec… Déjà qu’on y est tous confronté de temps en temps donc autant optimiser nos chances d’y échapper.

Un bon moyen d’y parvenir est de se mettre non pas en mode composition, mais en mode free-style. Ce sont deux états bien différents.

Qu’est-ce que j’entends par là ?

Quand tu actives ton mode free-style, tu vas simplement laisser aller ta créativité, sans réel objectif de composition. C’est-à-dire que tu vas explorer de nouvelles idées en vrac, comme elles te viennent.

Un seul maitre mot, « Tester ». Laisse s’exprimer le tourbillon de folie musicale qui bouillonne en toi !

Mais surtout, pense tout de même à enregistrer les idées qui te plaisent. De cette façon, tu auras toujours une base de travail quand tu réactiveras le mode composition.

9. Composer tous les 36 du mois

Un point que tu as sûrement vu partout.

La REGULARITE.

Je ne vais pas m’étaler. Tu le sais bien, 15 minutes tous les jours valent mieux que 3 heures tous les samedis.

Mais je sais que le quotidien fait que c’est plus facile à dire qu’à faire… J’ai moi-même du mal à suivre cette règle, c’est d’ailleurs celle qui me pose le plus de difficultés je l’avoue.

Donc fais au mieux, prends rendez-vous avec toi-même aussi souvent que tu le peux pour avancer sur ta composition et ton projet musical en général.

Mais n’oublie jamais ; c’est ce point qui aura le plus d’impact sur ta progression.

10. Penser que le problème vient de son matériel

Si ça ne sonne pas comme tu le veux, c’est à cause de ton matériel. Logique non ?

… Si seulement c’était vrai !

On tombe tous dans ce travers quand on débute en composition. Surtout dans le monde de la MAO je pense. C’est peut-être un peu moins vrai quand on compose avec un instrument réel, mais ce n’est même pas sûr.

Quoi qu’il en soit, le problème ne viendra jamais à 100% d’un souci de matériel.

C’est dur à accepter, mais le problème vient essentiellement de toi. Ou plutôt de la société de consommation qui nous pousse sans cesse à acheter le dernier truc wouahou qui va bouleverser notre vie de musicien.

Quel doux rêve illusoire.

Alors accroche-toi, commence avec le matériel que tu as déjà, ça sera bien suffisant et tu auras largement de quoi faire.

Tu investiras plus tard, quand l’expérience acquise te guidera pour savoir précisément ce dont tu as besoin.

11. Composer tout le temps dans la même tonalité

Un piège tellement facile dans lequel on tombe tous…

Allez, au hasard, 2 tonalités qui reviennent souvent dans tes créations si tu débutes ; je dirai le Do majeur en top 1, et le Sol majeur en top 2. Ou peut-être leur relative mineure ; La mineur et Mi mineur.

Alors ?!

C’est vrai que ce sont des tonalités simples et efficaces. Pourquoi s’en priver.

Tu as raison, profites-en ! Mais n’en abuse pas.

Ça rejoint ce qu’on disait tout à l’heure avec le solfège.

Force-toi à apprendre de nouvelles tonalités et à les utiliser dans tes morceaux. Tu verras que tu découvriras d’autres sonorités qui démultiplieront ta créativité musicale. Et ça développera aussi ta dextérité sur ton piano ou ton clavier maitre.

12. Ne pas écouter suffisamment de musique

Attention ! Quand je dis « écouter de la musique », je ne veux pas dire une écoute en mode touriste. Ça n’aurait aucun intérêt dans ta progression. C’est juste bon pour te détendre après une grosse journée de boulot bien relou. C’est important, mais ce n’est pas ce qu’on veut ici.

Nous, ce qu’on veut, c’est une écoute active.

Je m’explique.

L’objectif d’une écoute active est, en quelque sorte, d’analyser ce que tu entends. Tu vas avoir besoin de toute ta concentration.

Passons à un petit exercice. À toi de bosser un peu quand même ! 😊

Écoute cette musique.

Kronyk Beats – Pour une meilleure perception, écoute au casque !

Tu as plusieurs choses à relever.

  • Quels instruments entends-tu ?
  • Lesquels sont en avant ? En retrait ?
  • Concentre-toi plus précisément sur un instrument, comme si tu augmentais son volume dans ta tête pour en percevoir chaque note.
  • Comment s’organisent les différentes sections du morceau ? Comment se font les transitions ?
  • Quelles sont les spécificités de la rythmique ?

Autant de questions qui t’aideront à aiguiser ton écoute. Tu pourras ainsi transposer toutes ces nouvelles compétences dans tes compositions. Ça te permettra d’avoir une vision à la fois plus globale et plus précise de ce qu’il te reste à faire pour obtenir le résultat que tu veux.

13. Composer toujours dans le même style

On a tous un style de prédilection dans lequel on préfère composer. Ça, c’est normal. Et c’est ce qui amène une certaine cohérence à notre marque en tant que compositeur si je puis dire ainsi.

Mais c’est important de se pencher sur d’autres styles musicaux pour ouvrir ses chakras.

Pourquoi ?

Pour découvrir d’autres techniques de jeux, d’autres arrangements, d’autres ambiances et bien plus encore.

Toutes ces nouvelles découvertes t’apporteront certainement un petit quelque chose en plus dans tes futures compositions.

Et qui sait, tu te découvriras peut-être une passion pour un nouveau style. Ou ça te donnera envie de tenter des mix improbables.

Un rythme Reggae avec des mélodies classiques. Pourquoi pas ! 😊

14. Jouer uniquement pour soi

La musique te permet d’exprimer tes émotions. Mais elle est aussi faite pour être partagée.

Tu as peur de te dévoiler aux yeux du monde ? Normal, ta musique, c’est une part de toi. Mais fonce, sans hésiter. Fais découvrir tes créations. D’abord à ton entourage, puis aux autres musiciens.

Tu seras stupéfait.e de voir à quel point ce partage ne sera que bénéfique pour ta progression. Ça te permettra d’avoir un retour, le plus souvent constructif et bienveillant.

Et au pire, que se passera-t-il si tu foires ?

Tu brûleras dans les flammes de la honte ? Moi aussi je croyais ça au début.

Non, pas du tout. Il ne se passera rien.

Par contre, les retours te motiveront d’autant plus pour continuer à t’améliorer. Que du positif !

Alors Go, Go, Go !!

15. Être dans l’autosatisfaction

Être satisfait de ce que tu composes, c’est bien. Et c’est même primordial. Sinon, ça n’aurait aucun intérêt pour toi de continuer sur cette voie.

Mais prends garde à une chose.

Si tu es toujours satisfait de ce que tu produis, il y a sans doute un problème. C’est probablement que tu ne progresses plus.

Donc reste vigilant. Ouvre l’œil… Ou plutôt les oreilles. Sois critique sur tes morceaux. Mais ne te flagelle pas non plus à chaque fois. Trouve le juste milieu.

16. Ne faire QUE de la composition

Oui, aussi étrange que ça puisse paraitre, ne faire que de la composition ne sera pas le plus bénéfique pour progresser efficacement dans ce domaine.

C’est important que tu diversifies ta pratique musicale.

Un excellent complément est de mettre en parallèle la composition et l’improvisation. J’ai d’ailleurs écrit un article détaillé à ce sujet sur le blog Impro-Musique.

L’interprétation reste aussi une très belle source de progression. Prends le temps d’analyser les morceaux que tu interprètes. C’est un peu le même concept que l’écoute active, sauf que là, tu améliores ta pratique musicale en même temps. Quel combo parfait !

17. Ne pas lire les articles de Compo’Zik !

Ok, celle-là, elle était facile. Mais j’étais obligée de la faire !

Ce n’est peut-être pas indispensable, mais j’essaie vraiment de te proposer des articles complets et détaillés pour t’aider à progresser dans ce bel univers qu’est la production musicale.

Donc n’hésite pas à revenir faire un petit tour sur le site de temps en temps si tu cherches des informations sur ce sujet. Les articles seront toujours plus nombreux au fil des semaines !

Ce que tu dois retenir

La composition, ça te parait compliqué ?

C’est normal. On passe tous par là. Pas d’inquiétude !

Mais rien n’est insurmontable. Surtout que maintenant, tu connais les erreurs à éviter. Tu sais quelles embuscades t’attendent au tournant !

Retiens bien une chose :

« Ce n’est pas compliqué, c’est juste nouveau »

Répète-toi ce mantra autant de fois qu’il le faudra (Oh, en plus, ça rime !).

Prends ton temps, vas-y étape par étape. Et je t’assure que tu y arriveras.

Il te suffit de suivre les bonnes méthodes et de ne pas t’éparpiller. Ensuite, tout ça deviendra automatique.

Reprenons ces règles une dernière fois jeune Padawan !

Pour progresser en composition :

  1. L’originalité à tout prix, tu ne chercheras pas
  2. Un chemin que tu auras tracé, tu suivras
  3. Souple sur ta création, tu resteras
  4. Des limites de temps pour composer, tu te fixeras
  5. En rythme avec le métronome, tu joueras
  6. Quelques notions de solfège, tu apprendras
  7. Tes morceaux, tu termineras
  8. Des sessions free-style, tu programmeras
  9. Régulier dans ta pratique, tu seras
  10. Trop de matos, tu n’achèteras pas
  11. Dans plusieurs tonalités, tu composeras
  12. Beaucoup de musique, activement tu écouteras
  13. Dans plusieurs styles, tu produiras
  14. Ta musique, tu partageras
  15. Critique sur ta progression, tu seras
  16. De la composition pure et dure, uniquement tu ne feras pas
  17. Les articles de Compo’Zik, tu liras !

Bien sûr, n’applique pas tous ces conseils en même temps. Choisis-en 1, applique-le. Puis un autre, et ainsi de suite.

C’est parti, à toi de jouer.

Dis-nous dans les commentaires quelle est la règle que tu as le plus de mal à suivre. Et partage-nous ton expérience sur ce qui t’a fait le plus progresser.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

6 commentaires

  1. Je rajouterais peut-être dans cette liste : vouloir être quelqu’un d’autre que soi ; parfois vouloir être un artiste qu’on admire. Il peut en résulter un manque d’authenticité, de sincérité, qui est palpable par ceux qui reçoivent l’œuvre. On ne compose alors plus vraiment pour délivrer une émotion, mais presque comme dans une démonstration de savoir faire, comme davantage obsédé par son image que par ce que l’on raconte.

    Et pour étayer le point numéro 10, on se cache parfois derrière d’autres manques, plus immatériels, comme les connaissances/formations. On peut penser à tort qu’il est nécessaire d’avoir de très bonnes compétences dans tout un tas de domaines (le mixage, le mastering, la maitrise de tel ou tel autre instrument) avant de composer. Seulement, on oublie que tous ces domaines sont des métiers à part entière, comme l’est d’ailleurs la composition. Comme tu l’indiques, il faut faire avant tout. Les achats viendront plus tard, avec la pratique. En plus, on a tendance à faire moins d’achat compulsif en pratiquant régulièrement.

    1. C’est très vrai ce que tu dis !
      A trop vouloir ressembler à nos artistes préférés, on va effectivement ressentir un manque d’authenticité et en plus, ça risque d’augmenter le risque de frustration parce qu’on n’arrive pas aux mêmes résultats. Il vaut donc mieux être soi-même, trouver son propre style, et c’est de cette manière que les auditeurs percevront mieux les émotions, les vraies !
      Toutefois, j’apporterai une petite nuance. Je pense qu’il peut ponctuellement être intéressant d’essayer de reproduire les morceaux de nos artistes favoris, juste pour nous-même, pour mieux comprendre comment sont construits les oeuvres, et ainsi s’approprier certaines choses pour ensuite les réutiliser à notre sauce dans nos propres compositions.

  2. Globalement ok mais j’ai une petite réserve sur le premier… j’ai personnellement « débloqué » mon modeste talent de compositeur le jour où, sur mon piano, je me suis imposé de ne plus enchainer les memes accords, les memes cadences… j’ai alors, pendant quelques instants, joué n’importe quoi, n’importe où sur le clavier pour « casser » mes habitudes, le lien « mains-oreilles » qui restait figé sur quelques standards personnels… et ca m’a peu a peu ouvert de nouveaux horizons..

    1. Merci pour ce retour !
      Je comprends votre point de vue. Je ne dis pas que cela ne fonctionne jamais.
      Je réfléchis en même temps que j’écris ; mais est-ce que si on a, à la base, de plutôt bonnes notions de solfège, on arrive vraiment à jouer n’importe quoi ? Je ne sais pas…
      Après, c’est vrai que ce point sera peut-être plus ou moins vrai selon notre pratique de la composition. Pour les grands débutants, il vaut peut-être mieux rester sur des choses “plus classiques” pour ne pas s’emmêler les pinceaux et ne plus savoir où aller. Pour un compositeur plus averti, il pourra sans doute sortir davantage des sentiers battus sans se retrouver dans un cul-de-sac !

  3. Article très intéressant 👍👍👍 Merci pour ces précieux conseils ! 🤗 Et un grand Merci pour toute l’aide que tu nous apportes sur ce blog ! Pour tout le travail fourni, les heures de recherches et le temps passé ! 😊👌 C’est top !

    En fait, je m’aperçois qu’il y a peu d’erreurs dans ma façon de travailler 😊

    j’ai bon partout sauf que je ne m’essaye pas dans suffisamment de styles ! J’ai fais le jazz, blues, boogie, valse, des accompagnements de chansons, des adaptations, du 6/8. C’est pas mal déjà, mais manque les rythmes latino et genre Bossa. Les plus difficiles en fait ! Et effectivement je reviens trop souvent sur ce que je connais le mieux.

    Et je ne fais pas suffisamment d’improvisation, je manque de spontanéité, d’idées de ligne mélodique et puis au bout d’un moment je me perds dans les temps. Va falloir que je me force à en faire plus souvent… Un jour 😄😋

    1. Merci pour les encouragements et ton partage d’expérience !!
      Au niveau des styles, ça va, tu en pratiques déjà plus que pas mal quand même ! 😉
      Au plaisir de découvrir tes nouveaux morceaux alors !